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  • Photo du rédacteurQuentin Perissinotto

Du sable sur les pages #2



Nous continuons notre petite avancée dans l'été des lectures. Aujourd'hui, nulle question de romans, mais plutôt de lectures qui se picorent comme des olives à l'apéro. Non, pas question de nouvelles non plus. Mais d'un magazines et d'un journal !

America – L'Amérique comme vous ne l'avez jamais lue


François Busnel, l'homme qui donne la paroles aux écrivains sur France 5, en avait-il marre de ses longues soirées de vacances sans stress ? C'est bien ce que l'on peut penser puisqu'il a lancé en mars de cette année America, une revue trimestrielle. Le format est ambitieux (à mi-chemin entre le magazine et le livre), l'enjeu de taille (raconter l'Amerique sous Trump à travers le prisme des écrivains) et le résultat au rendez-vous ! Si le point de départ est une réaction à l'actualité bouillante (la nomination d'un ennemi de la culture à la présidence des USA), America laisse le temps au propos de s'appesantir. Il n'est pas question ici d'interviews choc faites pour générer du buzz, ni de portraits ou d'articles qui cèdent à la facilité et la caricature, non. Le premier numéro donne à lire une longue interview de Toni Morrison, prix Nobel de littérature, rendue possible grâce à plusieurs entretiens réalisés, qui revient sur l'élection de Donald Trump et la fracture du pays que cela laisse entrevoir. C'est tout le propos de ce magazine: ausculter un pays pour y comprendre les malaises qui le rongent. Mais la romancière américaine n'est pas la seule à s'exprimer. Qui donc mieux que celui qui a été à la tête de ce même pays pour en parler ? Barack Obama nous parle également de ses goûts littéraires et de l'importance de la fiction pour saisir le monde. La fiction venons-y ! "Pour comprendre l'Amérique, lisons ses grands classiques !" scande la revue. Pour ce faire, chaque numéro réhabitera un monument de la littéraire US. Pour le premier, il s'agit de Moby Dick d'Herman Melville commenté par John Irving, Ron Rash et Rusell Banks... avec des extraits en version bilingue ! Des chroniques un peu plus caustiques sont aussi au programme, tout comme d'autres surprises. Le second numéro devrait sortir ces jours, alors vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenus ! Le prix est certes plus élevé que pour un magazine traditionnel (19 €) mais le nombre de pages (près de 200) et surtout la qualité de l'ouvrage vous feront passer des journées et nuits à sillonner l'Amérique au gré de ses écrivains.

Le 1 – Un journal pour ralentir et réfléchir


Une thématique, une seule page, une heure de lecture. Simple, clair et précis. Face à une "information [qui] coule à flux continu, dans un trop-plein désordonné qui brouille le sens des événements et les prive de perspective" le journal dirigé par Éric Fottorino propose "une nouvelle expérience de presse." Ayant fêté ses trois ans d'existence en avril, le 1 est un journal qui se dévore. Les thématiques abordées découlent bien souvent de l'actualité, mais sont abordées à rebours, éclairant d'une autre manière le lecteur. Souvent les contributeurs sont des écrivains, ce qui rend la qualité littéraire du journal bien au-delà de ce qui se fait actuellement. Et surtout, il est garanti sans pub ! Quel régal qu'une lecture où l'œil ne se trouve pas pris en otage par des slogans rose bonbon. Pendant tout l'été, lisez le 1 sur la plage à prix très réduit puisqu'un abonnement spécial de 15 € (pour 12 numéros) a été mis sur pieds. Et si vous êtes trop frileux pour vous lancer dans le bain directement, le premier numéro vous est offert, sans avoir besoin de donner ses coordonnés bancaires. Qui a dit que la presse papier était mortifère ?

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